Bercy encourage les professionnels du secteur bancaire au financement des TPE et PME

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Au cœur, à l’heure actuelle, des préoccupations du gouvernement, l’avenir des TPE et des PME fait donc l’objet de nombreux débats. Convoqués mardi, au Ministère de l’Economie, le médiateur du crédit, ainsi que les différents représentants des entreprises, des banques, et de la Banque de France, ont ainsi été réunis autour de ce thème, et tout particulièrement, de celui du financement de ces petites structures ; cette dernière ayant même profité de l’événement pour rappeler que les emprunts accordés aux micro-entreprises ont atteint un montant de 186 milliards d’euros, à la fin du premier semestre 2011, soit près de 65 % de l’encours des crédits délivrés à l’ensemble des PME.

S’étant déroulé en l’absence de François Baroin, en déplacement aux Etats-Unis, avec le chef de l’Etat, ce rassemblement a donc été placé sous la responsabilité de Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation.

La Banque de France a donc pu, tout d’abord, y présenter le nouvel indicateur dont elle se servira, à l’avenir, pour fixer les limites des taux des crédits accordés à cette catégorie d’entreprises, tenues de recourir aux prêts pour pouvoir résister, leur petite taille ne leur permettant pas de faire appel au soutien des investisseurs sur les marchés financiers. Publié tous les trimestres, le dernier résultat a ainsi pu démontrer que les pratiques françaises, dans ce domaine, figurent parmi les meilleures au niveau européen, la moyenne s’établissant à 3,37 % en France, contre 4,50 %, dans l’ensemble de la zone euro, l’Espagne apparaissant, en la matière, comme le mauvais élève, avec 4,71 %.

Suivant une bonne progression depuis le début de l’année, la distribution de crédits aux TPE et PME ne semble pas faiblir en ce début de second semestre 2011, les craintes liées au resserrement prévu ne trouvant donc pas d’écho dans la réalité, à la grande satisfaction du Ministère de l’Economie, qui reste toutefois particulièrement vigilant, incitant même à des efforts supplémentaires, en cette période difficile où la crise de la dette ne cesse de provoquer des remous dans le monde économique.

La parole a ensuite été donnée au médiateur du crédit, Gérard Rameix qui a alors pointé du doigt certaines défaillances des banques qui se trouvaient représentées par Frédéric Oudéa, le président de la Fédération Bancaire Française, et par Ariane Obolensky, sa directrice générale, et qui se sont vus contraints de réaffirmer leur volonté de respecter les engagements pris, et de formuler une réponse aux demandes d’emprunt émanant de TPE ou de PME, dans un délai maximum de quinze jours, ce qui n’est pas toujours le cas pour l’instant.

Un accès simplifié aux crédits de trésorerie devrait aussi apparaître, ces entreprises devant en effet parfois contracter des découverts coûteux, ce qui avait d’ailleurs scandalisé récemment le Syndicat Des Indépendants qui vient donc d’obtenir une petite avancée sur ce terrain-là ; le Ministère de l’Économie ayant même décidé de renouveler, de façon régulière, ce genre de rencontres fructueuses afin d’assurer un meilleur suivi de ces questions.