La Croix-Rouge, le Secours Catholique et l’UNCCAS réclament un nouvel organisme pour lutter contre l’exclusion bancaire

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Alors qu’aujourd’hui la détention d’un compte bancaire est devenue une obligation pour assurer la réalisation d’un certain nombre de tâches nécessaires à la vie quotidienne, telles que percevoir un salaire ou assurer le paiement de dépenses, le législateur peut se féliciter de la réussite que représente le droit au compte bancaire, qui a ainsi permis à 99 % de la population française d’être bancarisée.

Toutefois, si ce résultat peut sembler encourageant, force est de constater qu’un nombre toujours plus grand de personnes se trouvent aujourd’hui confrontées à des difficultés importantes dans l’usage des services bancaires qui leur sont proposés, comme l’a notamment souligné l’universitaire George Gloukoviezoff, dont l’étude met en évidence l’existence d’une population confrontée à des difficultés d’accès ou d’usage telles qu’il lui est difficile de mener une vie normale.

Bien conscients de ces problèmes, la Croix-Rouge, le Secours Catholique et l’Union Nationale des Centres Communaux d’Action Sociale, ont ainsi élaboré un manifeste dans lequel ils dénoncent la situation actuelle et préconisent la création d’un nouvel organisme chargé de lutter contre l’exclusion bancaire, au sein duquel seraient regroupés les banques, les associations et le secteur public, en vue de réaliser des études concernant la stratégie des établissements financiers et de certifier, de manière publique, l’ensemble des acteurs du secteur bancaire.

Mettant l’accent sur l’accompagnement des personnes les plus fragiles économiquement, le manifeste publié par les trois associations constitue un premier pas encourageant, salué par certaines enseignes telles que La Banque Postale, qui a tenu à souligner que ces pratiques, envers les clients les plus fragiles, répondent déjà à ces exigences, alors même que la Fédération Bancaire Française préfère souligner, pour sa part, les progrès réalisés depuis le début des années 2000.