Un nouveau test pour les établissements bancaires européens

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Faisant toujours l’objet de nombreuses critiques, mais aussi de nombreuses craintes, les établissements bancaires européens n’en finissent plus de devoir démontrer leur capacité à surmonter la crise qu’ils ont vécue et à prouver qu’ils peuvent encore faire face à de nouveaux événements qui pourraient découler alors de la fragilité de certains pays de notre continent. C’est ainsi que ceux-ci ont donc été soumis à un nouveau test dont les résultats devraient être publiés le 15 juillet prochain.

Concernant pas moins de 91 établissements, réunissant 65 % des actifs bancaires européens, cette nouvelle étude devrait ainsi voir ses chiffres sortir vendredi, comme le superviseur l’a lui-même rappelé de Londres, où il siège. Dès la publication de ces éléments, l’opportunité sera alors laissée aux banques de pouvoir commenter ceux-ci, la possibilité leur étant aussi donnée d’annoncer la mise en place de nouvelles dispositions afin de palier aux éventuelles difficultés mises en évidence.

Très attendus dans ce contexte où la Grèce se trouve à nouveau tourmentée par les effets de sa dette, les résultats de ces tests ne tiendront toutefois pas compte d’un manquement de cette nation à ses obligations, l’Autorité Bancaire Européenne, chargée de mener à bien cette enquête, n’ayant absolument pas envisagé une telle situation, bien que, évidemment, chaque établissement ait dû toutefois intégrer cette donnée au moment de répondre aux différentes questions qui leur étaient proposées.

Ayant dû faire face à quelques remarques, du fait que, l’année dernière, deux banques irlandaises testées avec succès avaient bien failli finalement déposer le bilan, la nouvelle édition devrait faire preuve, à en croire le superviseur, d’une plus grande « sévérité ».

Logiquement, les pays les plus représentés dans cette nouvelle étude sont aussi ceux jugés comme étant les plus fragiles dans ce domaine, l’Espagne, en tête, avec 25 établissements, suivie par l’Allemagne, 13, et la Grèce, 6.

Ne manquant pas de fournir, dans le même temps, quelques conseils, l’Autorité Bancaire Européenne, a ainsi, d’ores et déjà, pensé à deux scénarios possibles, le premier « de base » ne faisant alors que reprendre les prévisions communiquées ça et là concernant les grandes structures et les phénomènes économiques généraux, et le second « adverse », plus pessimiste, s’orientant davantage vers une dégradation sérieuse de l’économie.

De façon plus concrète, pour réussir ce test, les banques doivent alors bénéficier d’un ratio de fonds propres d’au minimum 5 %, afin de pouvoir faire face a une nouvelle crise économique, l’Autorité Bancaire Européenne ayant, en effet, anticipé une baisse de 0,5 % du Produit Intérieur Brut de toute la zone euro pour 2011, de 15 % pour les diverses places financières européennes, tandis que le marché de l’immobilier devrait également se trouver confronté à d’importantes difficultés. Un autre élément a aussi été ajouté ici, le superviseur ayant également fait le choix d’intégrer une augmentation de 125 points du coût de refinancement entre les banques.

Ayant dû être reportée de quelques semaines, du fait de réponses formulées par certaines banques, considérées comme « trop optimistes » par l’Autorité Bancaire Européenne, la publication de ces chiffres devrait ainsi, selon les professionnels du secteur, mettre en avant les difficultés d’une dizaine d’établissements bancaires, voire 26, selon l’agence de notation Moody’s, contre sept seulement l’année dernière qui avaient échoué, au nombre desquels il était possible de compter cinq d’origine espagnole, une allemande, et une grecque.