Les rémunérations des dirigeants des établissements régionaux de la Caisse d’Épargne révélées

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Particulièrement critiquée, notamment à la suite des difficultés rencontrées par la Société Générale, au cours du mois de janvier 2008, la rémunération des dirigeants des établissements bancaires constitue un sujet particulièrement sensible, une part importante de l’opinion publique trouvant ceux-ci indécents au regard de la crise actuelle, dont ils rendent les banques responsables.

Intervenant ainsi dans un contexte particulièrement tendu, la divulgation, par le syndicat SUD BPCE, d’un document, détaillant les rémunérations de 9 des 17 dirigeants d’établissements régionaux de la Caisse d’Épargne et laissant apparaître des salaires annuels fixes pouvant aller de 435 000 € en Île-de-France à 245 000 € en Auvergne et dans le Limousin, est ainsi venu relancer cette polémique.

Un certain nombre de représentants syndicaux, à l’image de Patrick Saurin, de SUD BPCE, se révèlent être choqués par de tels montants, alors même que les dirigeants qui les reçoivent imposent, à leur personnel, une certaine rigueur quant à leur rémunération, ce dernier n’hésitant pas à comparer les émoluments de ceux-ci aux 367 863 € perçus par Jean-Claude Trichet, actuel Président de la Banque Centrale Européenne.

Venant s’ajouter aux nombreuses critiques déjà formulées à l’encontre des établissements bancaires, cette nouvelle polémique a rapidement fait l’objet d’une réaction de la part de la Direction Nationale de la Caisse d’Épargne, qui a, tout d’abord, tenu à préciser que « les 17 caisses d’épargne ont des produits nets bancaires allant de 170 millions d’euros par an pour les plus petites à 960 millions d’euros pour les plus grandes », justifiant ainsi les rémunérations versées, qui resteraient « comparables à celle d’entreprises cotées de taille et de chiffre d’affaires équivalents ».