L’Europe va soutenir les établissements qui manqueront les tests de résistance

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L’union européenne vient de s’engager à apporter son soutien aux établissements bancaires qui ne réussiraient pas les épreuves de résistance aux crises de solvabilité récemment conduites. Les résultats de ces épreuves sont attendus le 15 juillet dans un texte ratifié par les ministres européens de l’économie et des finances.

Par ailleurs, le texte précise que « Le Conseil -qui est l’organe des ministres- a validé que de justes mesures vont être actées afin de trouver une solution après que les résultats de ces épreuves de résistance aient été rendus publics. Ces mesures prendront en compte une participation active du secteur financier et une aide des nations européennes s’il le faut. Tout ceci en respectant comme il se doit les réglementations de libre concurrence sur le vieux continent afin de ne pas privilégier injustement certaines banques en souffrance ».

Les résultats de ces épreuves chapeautées par les autorités financières vont donc être rendus publics ce vendredi a 16h00 GMT.

On imagine sans peine comme ils seront scrutés à la loupe par les marchés à l’heure ou le secteur bancaire est particulièrement éprouvé compte tenu de cette crise de la dette qui commence à se propager à l’Italie mais aussi à l’Espagne.

Toute la lumière va donc être faite sur les comptes et donc sur la réelle exposition des banques au risque dit « souverain », soit les montants globaux de dette publique de nations en péril qu’ils ont amassés.

Toute la branche bancaire du vieux continent est pour le moins ébranlée sur les places de marchés face aux peurs des investisseurs d’une propagation de cette crise.

Les épreuves, qui ont été présentées comme étant plus dures que celles qui les ont précédées, visent 91 établissements bancaires qui, eux-mêmes, représentent les deux tiers des actifs bancaires de l’Europe. Dans le cadre de cette procédure, l’Autorité bancaire européenne n’imagine pas un défaut de paiement de nos voisins hellènes. Toutefois, tous les établissements seront tenus de révéler l’exposition à un tel danger de leurs multiples portefeuilles.

Rappelons que les épreuves précédentes avaient été pour le moins décriées : en effet, on avait remis en cause leur réelle crédibilité. Notamment parce que deux établissements bancaires irlandais avaient frôlé la banqueroute après les avoir tout de même franchi avec succès.

En ce sens, le superviseur s’est engagé à ce que les nouveaux tests soient bien plus durs.

C’est l’Espagne qui est la nation la plus souvent citée dans ce nouveau listing plus pointu avec 25 banques. Elle précède l’Allemagne avec 13 banques et la Grèce qui en compte 6.

Notons que ces trois nations sont celles qui possèdent les établissements les moins armés face aux critères de sélection mis en place par le superviseur.