Les Français de plus en plus attirés par les banques en ligne

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Exaspérés par des frais bancaires qui pèsent de plus en plus lourd dans leur budget, les usagers des banques semblent avoir tendance, ces derniers temps, à se laisser séduire par les nouvelles offres en ligne qui se présentent à eux, celles-ci leur permettant de réaliser de réelles économies substantielles sur ce poste de dépenses coûteux, tout en leur facilitant la gestion de leur argent par la mise à disposition d’outils toujours plus performants.

Si, à l’heure actuelle, seulement 2 millions des 72 millions de comptes bancaires ouverts le sont auprès d’établissements, ce chiffre pourrait bien augmenter encore dans les années, voire dans les mois à venir, puisque ce résultat atteint par les banques à distance montre déjà une progression de 1,5 million d’ouvertures supplémentaires pour la seule année 2010.

Maxime Chipoy, chargé de mission banques et assurances au sein de l’association UFC – Que Choisir relève toutefois que le public touché se compose principalement de « personnes plutôt aisées et aux revenus réguliers » qui ouvrent alors « un second compte bancaire », alors qu’ils détiennent déjà un tel produit, assorti bien souvent d’un livret d’épargne, auprès d’une enseigne plus traditionnelle, ceux-ci profitant simplement, dans la plupart des cas, des opportunités offertes, par ces nouveaux prestataires, en matière d’investissements boursiers.

Une autre enquête menée, cette fois-ci, par l’association CLCV, démontre, quant à elle, comme l’indique Sandrine Perrois, qui a, elle-même, participé à cette étude, qu’« il faut être très vigilant sur les services proposés », dans la mesure où, si les prestations fournies sont effectivement moins chères, celles-ci ne restent accessibles que sous certaines conditions strictes de revenus ou d’épargne, cette dernière appuyant ses propos par un exemple concret : « Chez Boursorama Banque, par exemple, pour bénéficier de la gratuité d’une Visa internationale le client doit soit domicilier un minimum de 1 350 euros nets par mois  soit disposer d’une épargne dans la banque d’au moins 5 000 euros».

Selon Maxime Chipoy, les services clients, disponibles sur une large amplitude horaire, particulièrement utiles en cas de problèmes urgents, seraient cependant moins efficaces qu’un conseiller personnel, rencontré dans une agence, pour répondre aux questions ayant trait à l’épargne ou à l’investissement boursier notamment.

Malgré cela, la grande majorité des clients ayant souscrit des formules en ligne semble satisfaite de ce choix et avouent même être totalement conquis par les nombreuses possibilités offertes, du fait notamment de la mise en place de plates-formes électroniques toujours plus performantes, complétées, qui plus est, aujourd’hui, par des applications pour téléphones mobiles, garantissant les meilleures conditions d’accessibilité et de gestion, pour une organisation optimale, non seulement des sommes présentes sur un compte bancaire, mais aussi du capital déposé sur un livret d’épargne, ou investi sur les différents fonds d’un contrat d’assurance vie, ainsi que des montants versés sur un compte-titres ou un PEA.

Si les banques en ligne venaient à assouplir les modalités d’accès à leurs offres, la concurrence, déjà sérieuse, qu’elles opposent à leurs homologues plus traditionnelles, pourrait se révéler être encore plus difficile à affronter, tant les solutions qu’elles proposent peuvent attirer un large public.